Quel plaisir de travailler à améliorer son bateau. D'autant
que j'ai la chance d'exercer le métier de formateur. Et il se trouve que le
centre de formation professionnelle dans lequel j'exerce ce beau métier
offre des formations de soudure inox ainsi que des formations de menuisier.
J'ai ainsi pu faire véritablement connaissance de nombreux
collègues que jusque là, je ne faisais que saluer. Il faut citer Denis,
formateur soudage, qui a réalisé la boîte à eau ainsi qu'un portique,
Max, formateur menuiserie, que j'embête régulièrement pour parfaire
l'intérieur de Spot, et Jean-François, expert
mécanique/hydraulique/pneumatique, toujours là pour réaliser la pièce
mécanique impossible à trouver. Merci encore mes chers collègues et je
serais heureux de pouvoir vous rendre la pareille dans mon domaine de
compétences, si l'occasion se présente.
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Chariot d'écoute de grand-voile
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Le chariot d'origine présente un jeu important. De plus, il
se règle grâce à des pistons. Après un empannage violent devant Dunkerque,
je décide de le remplacer par un chariot réglable par palan : j'achète et je
pose les références P25156 et P25158 de GOIOT (page 205 du catalogue AD
2004), coût 58,50 € + 2x32€ + bout.
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Vit de mulet
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Usé et inquiétant, je change l'ensemble, coût : environ 90
€.
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Boîte à eau
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Sur mon précédent bateau, un Sangria, cette même boîte à
eau, sommairement colmatée par un vendeur indélicat, m'avait causé bien du
souci (éponger les fonds pendant une nav de nuit au moteur !!!) et je
l'avais remplacé par la classique boîte en plastique VETUS. Cette fois, la
boîte à eau de SPOT d'origine en inox, fuit mais je prends le temps de
discuter avec un professionnel. Et sa réflexion est intéressante : en cas de
panne de refroidissement, la boîte à eau en inox permet de continuer à
utiliser le moteur (bien sûr pas indéfiniment) alors que la boîte en matière
plastique fond ! Cela permet par exemple, toujours sans refroidissement,
d'entrer au port au moteur plutôt qu'à la voile (quand il faut le faire, on
le fait mais on est jamais très fier !).
J'amène donc la vieille boîte à Denis, mon collègue soudeur
inox, qui m'en refait une neuve à l'identique et même plus costaud. Je suis
ravi, je la remonte et en profite pour changer la durite qui sépare la boîte
du moteur.
Un examen visuel de la durite qui sépare la boîte à eau et
le passe-coque me laisse penser qu'elle est encore en état. J'aurais été
bien avisé de la changer à ce moment car cette durite a eu la mauvaise idée
de laisser rentrer l'eau de mer au moment où nous approchions de Port
Frioul. Je découvre que ma corpulence (110 kg) m'empêche d'entrer dans
l'espace exigu qui sépare le moteur du tableau arrière. Il est trop tard
pour faire régime... Fort heureusement, il y a un mécanicien à Port Frioul :
Blasco Marine. Après avoir vérifié qu'il disposait de la durite nécessaire,
il accepte d'intervenir. Par 32 °C, travailler une heure dans le
compartiment moteur du Rush, allongé, à tenter de dégager l'ancienne durite,
cela mérite davantage qu'une bonne bière une fois terminé. Alors bien sûr,
je trouve l'addition salée (280 €) mais me voila rassuré pour la poursuite
de nos vacances.
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Hublots de roof
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C'est vraiment le plus gros souci que m'ait causé SPOT
depuis son achat. Alors que les hublots ont été changés récemment en
chantier, ils fuient et provoquent lentement la détérioration du
contre-plaqué qui sert de vaigrage à cet endroit (voir photos). Je me
renseigne et découvre la difficulté de la tâche ainsi que son coût : les vis
aluminium de hublots sont très chères, le plexiglass ou l'altuglass doivent
être achetées à la feuille, très cher également et enfin le mastic, SIKA
295UV n'est pas donné non plus (14,4 € la cartouche, 39,50€ le primaire). A
force de discussion, je trouve un voisin de ponton qui a acheté plusieurs
feuilles de plexi pour mener à bien la construction de son voilier depuis
une coque nue. Il lui en reste un peu mais c'est du 10 mm (le Rush d'origine
est équipé en 8 mm). Il accepte gentiment de me dépanner. L'épaisseur un peu
supérieure ne devrait pas être un problème (elle me rassure même). Après
calpinage, nous faisons affaire. Je trouve enfin un accastilleur futé qui
achète les vis de hublots en quantité et à un coût enfin abordable.
Reste le problème de la découpe des panneaux. C'est Max, mon
collègue formateur menuisier qui s'en charge mais il lui faut les vieux
panneaux pour gabarits. Je démonte le côté babord, ça tient en une phrase
mais ce fut une grosse galère car quasiment aucune vis n'accepte de se
desserrer.
Pour la procédure, j'ai de la chance, elle fait l'objet d'un
article dans la revue Bateaux N°519 Août 2001 et l'amusant est que le
voilier qui servit à la démonstration était précisément un Rush !
Je ne suis pas forcément parvenu à un résultat aussi parfait
que celui obtenu par la revue mais l'ensemble est maintenant étanche et la
vue depuis l'intérieur est parfaite. Quel plaisir que le moment où l'on ôte
les protections du plexi, le bateau retrouve la vue en quelque sorte.
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Aspects électriques |
En prévision d'éventuelles navs de nuit, j'achète 4 kits à
LED blanches pour remplacer les 3 ampoules navettes des feux de route ainsi
que l'ampoule navette du feu de mouillage. Avantages : consommation
négligeable et durée de vie quasi illimitée (au regard de celle du bateau).
Coût : 150 €. J'achète une seconde batterie Freedom 60 Ah (79 €) en
parallèle de la première batterie du circuit servitude. Ainsi la capacité
servitude est portée à 120 Ah et sachant qu'on ne devrait pas excéder la
décharge moitié pour une batterie plomb, je peux donc compter sur 60 Ah.
J'avais espéré acquérir un panneau solaire de 120 W (980 €) mais je dois y
renoncer cette année. Ainsi, dès que le ponton s'éloigne, le frigo qui
consomme 4 A ne peut fonctionner que 15 H. Un peu plus, si l'on tient compte
des apports des deux petits panneaux solaires de 10 W que j'ai installé sur
le capot de descente (1 A au mieux). Dès que mon gestionnaire THIRA
m'avertit que la batterie est à -45 Ah, j'arrête le frigo et conserve la
capacité restante pour la navigation. Au grand dam de mon épouse. Il faut
bien qu'il reste un peu de travail pour 2005.
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Menuiserie intérieure |
J'ai profité de ce que mon lieu de travail dispose d'un
superbe atelier de menuiserie pour remplacer un certain nombre d'éléments en
bois par des copies réalisées à l'identique par mon ami Max. L'intéressant
est que la pièce d'origine n'a plus aucun éclat tandis que la pièce réalisée
par Max l'est dans du bois noble, chêne massif ou chêne lamellé collé. C'est
ainsi que nous refaisons la barre ainsi que la descente. Je profite
également d'une énorme ponceuse industrielle pour poncer les planchers. La
barre neuve est ensuite protégée par une couche époxy suivie d'une dizaine
de couches de vernis International. Les planchers ainsi que la descente sont
protégés par une dizaine de couches International Dex 1+2.
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Travaux 2005
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L'ancienne bâche à eau actuelle (55 litres) a été remplacée par
une bâche à eau 100 litres. J'y ajouterai ultérieurement une pompe électrique et ses
périphériques, filtre, vase d'expansion...
Je démonte l'échelle de bain afin de la rendre plus profonde
et d'y ajouter des barreaux plats en bois (les barreaux de l'échelle
actuelle sont ronds !) en bref conforme à ce qui est nécessaire pendant un
mouillage en Méditerranée.
Je confie la révision du VOLVO à un professionnel. Je n'ai
pas encore reçu la facture mais tous les filtres ainsi que la turbine de
pompe ont été changés.
Je passe toute la coque au polish International Téflon. Je
nettoie puis passive tous les chandeliers inox.
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Prévision 2006
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Si je ne vends pas le bateau d'ici là, je prévois...
La pose d'une prise de ris rapide depuis le cockpit, coût
prévu 1000 €.